ArcelorMittal : Florange divise le conseil municipal de Rombas
14/10/2013
ArcelorMittal était au centre du conseil jeudi soir 20 décembre 2012 . Alphonse Monaco et l’opposition, ainsi qu’un membre de la majorité, Bernard
Auburtin, ont claqué la porte. Lionel Fournier reste droit dans ses bottes.

Au cœur de cette querelle ? L’avenir de Florange et la filière chaude
d’ArcelorMittal . Le maire a prévu un débat. De quoi faire bondir l’opposition. «3000 €, une aumône pour se donner bonne conscience» « Les promesses faites aux
sidérurgistes, pour infléchir Mittal, que la filière chaude ne serait pas abandonnée, qu’il n’y aurait pas un nouveau Gandrange par le candidat Hollande sous le regard approbateur des élus
socialistes, sont trahison et mensonge. Aujourd’hui c’est clair, Mittal l’a emporté et les syndicalistes bernés n’ont plus comme ultime solution que de cogérer le plan de fermeture des
hauts-fourneaux et de l’agglomération de Rombas. Le maire de Rombas que nous n’avons pas beaucoup entendu sur ce dossier va proposer 3 000 € à l’intersyndicale, c’est un peu court pour
faire oublier la suppression de 650 postes. Mais comment qualifier la programmation d’un débat en conseil municipal quand tout est fini ? D’absurde ? D’inutile ? En tout cas, de pas très
courageux !
Je me souviens aussi que nous étions encore sept à rester, ce fut un véritable séisme industriel pour notre
vallée. »
« J’assume et j’assumerai d’être une cible. Et je dis qu’il y aura un après Florange comme il y a eu un après
Gandrange, grâce à l’intervention de l’État pour résoudre un problème face au groupe multinational. Certes, il faudra être vigilant quant aux dérives démagogiques et on en a l’exemple
concret ce soir ! Ce retournement de veste est une véritable trahison à l’étiquette socialiste que l’opposition affichait en 2008, c’est une attitude indélicate et au niveau de la
politique, ils n’assument pas.»
« Le désistement sur Ulcos 1 nous laisse un goût amer »
Lionel Fournier assume le fait de ne pas avoir été à Matignon mais j’ai signé le texte demandant la prise de
contrôle public temporaire de l’État de la sidérurgie lorraine, tout comme quinze élus de gauche et de droite. Cela n’a pas été retenu…»
Prévoir la reconversion de nouvelles friches pour l’avenir de la ville et la VR52.
Ce qui veut dire aussi, que si demain la filière liquide est démantelée, il faudra démonter et reconvertir
certaines friches, récupérer une partie des terrains, car l’extension urbaine de la ville passera forcément par là, pour l’avenir de la ville et la VR52. Une vision pragmatique, peut-être
un peu trop brute dans son énoncé.
Des propos qui déplaisent au conseiller Bernard Auburtin. Pour lui, l’amalgame de la fermeture de la sidérurgie
et l’utilisation des terrains laissés par la sidérurgie est une raison suffisante de quitter le conseil.
Le véritable séisme reste, comme à Rombas, l’abandon par nos élus
locaux de Florange et de sa filière chaude d’ArcelorMittal. Après ça ce sera le train à froid de Florange, l’IRSID de Maizières… Comme pour toutes les causes industrielles
régionales nos élus manquent de courage et de volonté pour se battre et pour soutenir ce qui reste encore chez nous. C’est un véritable problème de savoir nos élus bien au chaud et sans
envies aucunes pour défier les causes présentes et l’avenir de nos enfants. Marange-Silvange fait également partie de ceux là et son conseil
municipal sera-t-il interpelé ?
Les Chemins de Marange Silvange Ternel