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30 Jan

ECONOMIE VALLEES MOSELLE ORNE (suite)

Publié par les chemins 57  - Catégories :  #INITIATIVE LORRAINE

30/01/2013
Usine SAFRAN de Commercy : top départ ! 400 personnes !

Trois questions à… Olivier Balmat, chef de projet de l’usine Safran de Commercy

SafranCommercy.jpgEn avril 2012, Snecma (Safran) a confirmé son intention de construire une nouvelle unité de production industrielle à Commercy (Meuse). Elle sera destinée à la fabrication de pièces en matériau composite pour le moteur LEAP de CFM* qui équipera, à compter de 2016, les avions court/moyen-courrier de nouvelle génération d’Airbus et de Boeing. Cette usine, filiale de Snecma, s’appellera « Safran Aéro Composite » et s’inscrit dans le cadre d’une étroite collaboration initiée en 1990 avec le spécialiste du tissage industriel Albany International.

Pouvez-vous nous présenter les étapes clés de la construction de Safran Aéro Composite ?
Le calendrier de réalisation du site de Commercy est parfaitement séquencé. La fin de l’année 2012 a été consacrée à la viabilisation du terrain et 2013 sera dédiée à la construction du « clos couvert », la charpente étant posée durant l’été. 2014 verra la finalisation du bâtiment, l’installation des premiers équipements et la mise en route de l’industrialisation. La production en série pourra alors débuter à compter du 1er janvier 2015. Une autre unité de production, appelée « Safran Aerospace Composites » est également en cours de construction aux États-Unis, à Rochester dans le New Hampshire, près de l’usine d’Albany International. Elle sera, quant à elle, opérationnelle dès septembre 2013. Les deux usines, l’américaine et la française, se partageront ainsi la fabrication des pièces en composite 3D RTM (pour « Resin Transfer Molded » ou moulage par transfert de résine) du moteur LEAP.

Qu’est-ce que la technologie tissée 3D RTM et en quoi est-elle différentiante ?
Dans le cadre de ses programmes de recherche, Snecma a développé un composite tissé en trois dimensions pour plusieurs pièces du moteur LEAP : les aubes et le carter de la soufflante (aussi appelée « fan » en anglais ). Chaque soufflante est composée de 18 aubes. A la fois plus résistant et plus léger, le composite 3D RTM permet de réduire la masse des moteurs et donc de diminuer leur consommation de carburant et leurs émissions de CO2. Un véritable bond en avant, grâce auquel l’entreprise peut fortement se différencier de la concurrence. On peut parler ici de technologie de rupture.

Quels sont les principaux défis liés à la création de l’usine de Commercy ?
Ils sont au nombre de trois. Technologiques d’abord, car il s’agit d’industrialiser un savoir-faire unique nécessitant des équipements différents de ceux de nos usines actuelles, dans le respect de normes environnementales particulières. Organisationnels ensuite, car l’intensité de la montée en cadence – prévue en 2016 et 2017 - sera inégalée : l’objectif est de produire 50 aubes par jour, soit une toutes les demi-heures à l’horizon 2018. Humains enfin, car le site accueillera environ 400 personnes, la moitié employée par Snecma, l’autre par Albany International. D’où un énorme enjeu en termes de recrutement et de formation des hommes. Nous serons ainsi particulièrement attentifs à l’équilibre de la pyramide des âges, à la mixité et à la diversité des embauches.

* CFM est une filiale à 50/50 de Snecma (group Safran, France) et GE (Etats-Unis)

29/01/2013

PETROLE EN LORRAINE : canular ou vrai info

PetroleLorrain.jpgSelon le journal Les Echos, aucun forage ne s’est encore organisé en Lorraine malgré la présence potentielle de barils de pétrole par milliards selon une société australienne. Canular ou vrai mine d’or noir ?

En 2011, la société Elixir Petroleum, spécialisée dans l’exploitation de puits de pétrole avait affirmé qu’une source inestimable d’hydrocarbure se trouvait en Lorraine, de Metz à Toul en passant par Nancy et Lunéville. Cette entreprise australienne peu connue face aux géants Total ou Elf est en effet titulaire d’un permis « Moselle » qui s’étend sur 5 000 kilomètres carrés. Selon elle, cette zone en Moselle et Meurthe-et-Moselle serait à elle seule égale à 165 milliards de barils ! Enorme ! De quoi selon le journal économique « transformer la région en un nouvel eldorado ». Les futurs pétrodollars vont-ils naître dans le Grand-Est ?

« Un petit acteur comme Elixir a tendance à surévaluer les ressources afin de doper son cours de Bourse » note un grand industriel du secteur aux Echos. Cette société pétrolière australienne bluffe-t-elle ? Pas forcément car le sol lorrain a déjà donné des quantifiés non négligeables d’hydrocarbures à plusieurs professionnels du secteur du pétrole brut. La quantifié n’est bien sûr pas comparable à celle fournie par le Quatar, l’Arabie Saoudite ou les Etats-Unis mais il y a un potentiel dans le sous sol de la région. Il existe déjà plusieurs forages en Lorraine qui ont été exploités dans les années 80 et 90 qui sont aujourd’hui à sec. Le gisement de Trois-Fontaines a longtemps offert du gaz par exemple.

De nombreux obstacles

Mais pourquoi aucun forage n’a encore débuté alors que le sol lorrain regorgerait de pétrole et pourrait faire de Metz ou de Nancy un Koweït-City régional ? D’abord, la société propriétaire du permis d’exploitation doit investir des dizaines de millions d’euros dans du matériel pour débuter les forages. La société en question n’a pas les reins assez solides et recherche des investisseurs prêts à sauter le pas du pétrole lorrain. A ce stade elle n’en a pas trouvé assez pour commencer des chantiers en Lorraine. Les négociations seraient plus longues et difficiles que prévues a fait savoir Elixir Petroleum dans plusieurs communiqués de presse.

Derniers obstacles administratif et politique cette fois : le refus du gouvernement Fillon que es acteurs pétroliers, gaziers et miniers pratiquent la fracturation hydraulique pour des raisons « hydrauliques ». Une méthode également enterrée par la gauche sous pression des écologistes. Les permis délivrés courent d’ailleurs seulement jusqu’en 2014. Une difficulté supplémentaire pour la société australienne de trouver des investisseurs pour creuser un jour peut-être le sol de Lorraine. La région n’est pas prête à devenir demain le nouvel eldorado du pétrole et du gaz européen…

21/01/2012

Une entreprise de services spécialisée dans la relation client recrute 250 chargés de clientèle.

Pendant que des entreprises connaissent des difficultés, d’autres se développent et ACSFAVARTOrecrutent. Installé à Metz depuis 2000, ACSF, devenu Cometz depuis peu, est une entreprise de services spécialisée dans la relation client. Elle recrute 250 chargés de clientèle.

« Leur mission est d’assurer un service multicanal de qualité afin de satisfaire le client, le fidéliser et développer la valeur client, tout en apportant un expertise métier multicanal (téléphone, mail, chat, courrier) qui est le leitmotiv quotidien d’un chargé de clientèle » assure le communiqué annonçant le recrutement de 250 personnes sur le premier trimestre 2013 sur le site de Metz. La société Cometz vise des profils ayant une «forte appétence commerciale, une capacité à anticiper les besoins des clients et à les fidéliser dans des secteurs concurrentiels».

Des contrats à temps plein

L’entreprise annonce assurer une formation initiale minimum de 150 heures, « grâce à des équipes de formation dédiées et des partenaires externes spécialistes de la relation client ». Tout au long de sa carrière, le collaborateur Cometz est accompagné afin de développer ses compétences et adapter ses connaissances aux besoins du client. « L’expérience acquise grâce au métier de chargé de clientèle constitue généralement un tremplin dans la vie professionnelle de nos collaborateurs. Il permet d’acquérir en effet un grand nombre de compétences : techniques de communication par téléphone ou par mail, connaissance des systèmes d’informations des entreprises, techniques de satisfaction et de fidélisation client. » Déclare Olivier Offerlé, Directeur exécutif de Cometz. L’entreprise avait déjà recruté 150 collaborateurs en novembre 2011.

Les types de contrats proposés sont des CDD à temps plein avec une rémunération d’environ 1 400 euros par mois. Les candidatures doivent être adressées à ACSF, 130 Route de Thionville à Metz. ACSF AVARTO COMMUNICATION SERVICES France - Activité de centre d’appel -18.655.000 € CA 2010 - 800 personnes – tél : 03 87 16 19 50

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/10/07/acsf-metz-recrute-150-salaries

http://www.loractu.fr/metz/3047-metz-une-entreprise-recrute-250-personnes-au-premier-trimestre.html

 
19/01/2013

PSA REPRENDRAIT OPEL ET RENAULT PRODUIRAIT DES NISSANS !

Peugeot2008.jpgL'hypothèse est à l'étude: PSA Peugeot Citroën reprendrait Opel, la filiale allemande de GM. Selon le schéma envisagé, le groupe américain mettrait au pot pour faciliter l'opération. Et l'État français pourrait même aussi apporter sa contribution. Un projet à haut risque qui ne fait guère l'unanimité, vu la mauvaise santé de PSA et les pertes structurelles d'Opel, dont la part de marché est en chute libre.

Comment envisager un tel défit ? Opel et son déficit chronique, Opel concurrent frontal et non complémentaire de PSA, un rapprochement européocentriste avec Opel quasi-exclusivement centré sur le Vieux continent !renaultAlpine.jpg

Pour Renault la firme tricolore pourrait fabriquer des véhicules de son partenaire nippon dans ses usines tricolores. Tout dépendra de l'issue des négociations avec les syndicats sur la compétitivité.

Malgré tout, seul le redémarrage envisagé sur 2014 du marché automobile européen et mondial et qui concernent les gammes moyennes, sera la solution du redressement des productions de nos usines Lorraine.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130111trib000742006/gm-serait-pret-a-faire-cadeau-d-opel-a-psa.html

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130118trib000743392/renault-pret-a-produire-des-nissan-en-france.html

 
15/01/2013
Ecomouv' recrute 200 personnes à Marly
ecomouv_ef917.jpg

Ecomouv', une filiale de la société Autostrade per l’Italia, qui a remporté l’appel d’offres passé par la France pour la mise en œuvre et la gestion de l'Écotaxe poids lourds sur le territoire français par un système de télépéage satellitaire. Mise en place dans le cadre du Grenelle de l’environnement, cette nouvelle contribution devra être acquittée par tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes, français et étrangers, qui emprunteront le réseau routier taxé (15 000 km) à partir de juillet 2013. Ecomouv’ a choisi d’implanter à Metz son centre d’exploitation, qui assurera l’information, l’assistance, la facturation des utilisateurs et le traitement des anomalies.

L’opérateur s’installera dans un bâtiment de 2 000 m² sur le site de l’ancienne base aérienne de Metz-Frescaty. L’implantation à Metz a été largement encouragée par l’État et les collectivités territoriales, dans le cadre des compensations liées aux restructurations militaires.

Comment s’est déroulé le recrutement ?

Ecomouv’ recrute 200 personnes pour son centre d’exploitation messin. Essentiellement des conseillers clientèle capables de communiquer avec des transporteurs de plusieurs nationalités. La maîtrise de l’anglais et d’une seconde langue étrangère était donc un impératif. Ecomouv’’ a confié le recrutement à Pôle emploi, lequel a d’ailleurs été l’objet de plusieurs critiques ces dernières semaines : candidats convoqués alors qu’ils n’avaient pas les compétences requises, obligation de démissionner de son emploi précédent avant de pouvoir candidater… En accueillant les candidats sélectionnés, hier, Isabelle Weber, de la direction départementale du Pôle Emploi, a tenu à saluer le travail de ses équipes : « Nous avons décliné une offre de services qui n’a pas son pareil ailleurs sur le territoire… »

On pourra toujours s’interroger sur l’opportunité de choisir une entreprise privée pour la mise en œuvre et la gestion de l'Écotaxe poids lourds sur le territoire français par un système de télépéage satellitaire.

sources RL
Les chemins MST leschemins57@gmail.com
13/01/2013

Fini les embouteillages au poste-frontière entre le Luxembourg et la France à Zoufftgen?

http://www.loractu.fr/thionville/3006-thionville-le-poste-de-zoufftgen-sur-l-a31-c-est-fini-les-bouchons-aussi-.html

http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/Le-chantier-de-Zoufftgen-se-fera-bel-et-bien--13385916

Zoufftgen.jpgVoilà quelques années que le projet doit aboutir, et selon l’essentiel.lu il semble que 2013 verra la fin du poste frontière de Zoufftgen (A31) au Luxembourg. Le dossier soulève un débat entre les « anti-bouchons » qui sont pour et les « anti-trafiquants ».

Voilà une nouvelle qui devrait intéresser de nombreux travailleurs frontaliers qui tous les jours passent devant le poste frontière de Zoufftgen sans toute fois se poser des questions sur son devenir. Après des années de discussion la fin du poste de douane semble proche et dans ce dossier il existe deux types de points de vue.

D’un côté les « anti-bouchons » pour qui le poste de douane de Zoufftgen fait perdre un temps précieux à tous les travailleurs frontaliers qui se retrouvent très souvent bloqués dans des ralentissements aux abords du poste frontière. Les frontaliers qui passent par la frontière française, le savent bien, à l’approche du poste frontière, les automobilistes levent le pied, en raison de la limitation de vitesse tout d’abord, mais aussi à cause de « l’effet de porte » que provoque le bâtiment.

10/01/2013

ZF Sarrebruck embauche alors que PSA et MITTAL Florange sont en crise !

zf.jpgL’entreprise ZF change de vitesse et crée 1000 emplois

L’entreprise ZF, sous-traitant de l’automobile, est spécialisée dans la fabrication de boîtes de 6 et 8 vitesses automatiques pour grosses cylindrées. Implantée en Sarre depuis 1970, ZF dispose de cinq sites : trois de production, un de services après-vente et un autre de logistique qui dépendent de la centrale de production implantée à Sarrebruck Brême d’Or. L’entreprise, qui compte 8 300 salariés en Sarre, dont 20 % de frontaliers, renoue avec le succès après avoir subi une perte de 30 % de sa production, entre février 2009 et février 2010, pour cause de crise économique et financière en Europe.

Activité en hausse

ZF a vite remonté la pente. « Ses donneurs d’ordre sont BMW, Jaguar, Porsche, Audi, Land Rover. Les commandes de boîtes de vitesses automatiques affluent des États-Unis, d’Asie et de Chine. En 2012, 300 000 boîtes de vitesses automatiques à 6 rapports et 1,6 million à 8 rapports sont sorties d’usine, soit + 500 000 par rapport à 2011. Pour 2013, la production devrait atteindre 2,2 millions de boîtes de vitesse », indique Karin Markenstein, responsable marketing et communication. « Dès cet été, ZF passera à la vitesse supérieure. Elle a construit une usine aux États-Unis, en Caroline du Sud, où seront fabriquées des boîtes de 9 vitesses automatiques, avec le savoir faire sarrois . »

500 d’ingénieurs à recruter

Pour répondre aux demandes de ses partenaires constructeurs automobiles, ZF étend son champ d’activité. En 2012, elle a construit un hall de production supplémentaire à Sarrebruck Brême d’Or. Elle a acquis l’ex entreprise Bauknecht (ayant fabriqué des lave-vaisselle) à Neunkirchen. Dans le bâtiment rénové, 240 salariés produisent déjà des pièces pour boîtes de vitesses automatiques. L’acquisition par Punch, investisseur belge de l’entreprise General Motors à Strasbourg est une aubaine pour la ZF. Elle y fera aussi construire des boîtes de vitesses automatiques.

Pour adapter l’offre à la demande, la ZF crée 1 000 emplois supplémentaires cette année. « 500 agents dans les divers domaines de la production », indique Karin Markenstein, précisant de suite que « tous les postes sont déjà pourvus, sélectionnés parmi les 30 000 demandeurs d’emploi qui ont postulé l’année dernière. » Reste à recruter 500 ingénieurs. 400 pour les sites en Sarre et 100 à Fiedrichshafen, (maison mère située près du lac de Constance, Land Bade-Wurtemberg). Ces postes concernent les domaines : production, construction mécanique, mécatronique, informatique, logistique, recherche développement etc. Les candidats, titulaires d’un diplôme d’ingénieur reconnu en Allemagne, parlant l’allemand, peuvent adresser leur candidature au bureau du personnel (Personalbüro) de la ZF. Possibilité de candidature en ligne sous l’adresse : www.zf.com

ZF Friedrichshafen AG, Südring, 66 117 Saarbrücken Deutschland.

E. K.

10/01/2013
richemont.jpg
10/01/2013

ArcelorMittal remet en route un haut-fourneau à ... Dunkerque. Et après?

Florange3.jpgCopyright Reuters

Adeline Raynal | 09/01/2013, 09:35

Cette reprise de l'activité du haut-fourneau numéro 2 du site nordiste ne signifie pas un regain significatif de la demande en Europe mais relève d'un "phénomène de saisonnalité classique", souligne le groupe. En Europe, ArcelorMittal devrait bientôt fermer 4 de ses vingt-cinq hauts-fourneaux, dont deux à Florange.

Bonne nouvelle pour les salariés de l'usine ArcelorMittal de Dunkerque. Le groupe a décidé la remise en route du haut-fourneau numéro 2 du site dans la semaine du 17 janvier. Celui-ci était "en arrêt programmé de maintenance depuis août 2012 et devait redémarrer lorsque les conditions de marché le permettraient", explique le groupe. Parmi les trois hauts-fourneaux du site nordiste, celui-ci est capable de produire 1 million de tonnes par an, il s'agit de celui ayant la plus faible capacité de production. L'usine repasse à son niveau de production maximal: 7 millions de tonnes chaque année. Ce haut-fourneau fait travailler une soixantaine de personnes.

Un simple "phénomène de saisonnalité"

Mais les réjouissances s'arrêtent là. Cette reprise de l'activité ne correspond qu'à une adaptation aux fluctuations saisonnières de la demande. En ce début d'année civile, les clients d'ArcelorMittal sont en phase de restockage, après avoir stoppé leurs commandes en fin d'année 2012. "Il s'agit d'un phénomène de saisonnalité classique, habituel", prévient ArcelorMittal ce mercredi matin. "Cette réouverture ne signifie pas une reprise de la demande au niveau européen", concède une représentante du producteur d'acier à La Tribune.

Des propos qui complètent ceux d'Henri-Pierre Orsoni, PDG d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine, qui a annoncé que "la demande d'acier européenne reste largement inférieure aux niveaux d'avant crise. Cependant, nous constatons une légère reprise technique au début de cette année. C'est la raison pour laquelle nous réagissons rapidement en redémarrant le haut-fourneau n°2 de Dunkerque afin de nous assurer de répondre aux besoins de nos clients."

4 hauts-fourneaux en moins en Europe

Mi-novembre, la prolongation de l'arrêt du troisième haut-fourneau de Dunkerque au délà du mois de janvier avait été évoquée. A ce moment là, le site était techniquement prêt à reprendre son activité mais la direction d'ArcelorMittal ne prévoyait pas suffisament de demande pour cela.

Par ailleurs, le sidérurgiste poursuit sur la voie d'une optimisation de ces moyens de production. Il ne competra bientôt (sauf solution rapide) plus que 21 hauts-fourneaux en Europe, contre 25 précédemment. Sont notamment concernés: deux hauts-fournaux à Florange et deux autres à Liège, en Belgique. Mardi soir, des syndicalistes mosellans ont poursuivi leurs actions de protestation contre la fermeture de la "filière liquide" de Florange, qui emploie 629 personnes. Une cinquantaine d'entre eux a entamé le blocage d'une gare interne au site industriel. Des représentants de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO) ont également bloqué temporairement les voies de la ligne à grande vitesse reliant Metz au Luxembourg, passant tout près du site d'ArcelorMittal.

01/12/2012

Sur Florange, on se trompe de débat

Florange1Depuis 2000, l'industrie a perdu près de 900.000 emplois, de manière directe et indirecte. Et seulement 16% de la valeur ajoutée française provient de l'industrie, contre 30% en Allemagne. Le débat se concentre aujourd'hui sur la manière de relancer l'industrie. Et au cœur de celui-ci, la stratégie pour redresser le secteur de la métallurgie.

Ce redressement de l'industrie passe forcément par une métallurgie forte et durable. Or, notre production nationale d'acier n'a atteint que 15,7 millions de tonnes en 2011, pendant que l'Allemagne produisait 44,3 millions de tonnes et l'Italie 28,7 millions de tonnes.

Mittal, l'ancien sauveur, a changé sa stratégie

Lorsqu'il s'est introduit en France, Mittal était le sauveur recherché. Mais depuis cinq ans, il semble s'être endormi sur ses lauriers en ce qui concerne la production d'acier pour se lancer dans une course effrénée au contrôle de mines de fer et charbon. C'est la raison pour laquelle il ne s'intéresse plus qu'aux usines côtières destinées à consommer le produit de ses mines. D'où son désintérêt pour les usines situées dans les terres. Si ce changement de stratégie n'est pas sans risque pour le groupe, il ne l'est pas non plus pour le pays. Trop d'aciéries électriques ont été fermées ces cinq dernières années.

Si l'on veut pouvoir assurer l'équilibre de production de notre pays, il faudrait que nous produisions entre 20 et 25 millions de tonnes d'acier par an. Or notre production ne fait que de baisser. Et les quelque 3 millions de tonnes de ferraille que nous exportons vers la Turquie, l'Italie ou la Chine nous reviennent sous forme d'importations. Quoiqu'il arrive, une aciérie électrique est indispensable pour pouvoir la transformer.

Mittal a mis Florange au ralenti pour le déclarer non rentable

Comme le montre le rapport Laplace sur la sidérurgie belge, les rentabilités dépendent du taux de charge des usines. Il est facile alors de décréter un site non rentable, en le déchargeant au profit d'autres que l'on veut favoriser. Cela a peu à voir avec une logique géographique. A contrario, les usines continentales de Dillingen Saarstahl, à quelques kilomètres, constituent un exemple parfait de rentabilité d'usines situées dans les terres, avec une capacité de 2 millions de tonnes, sous contrôle direct du Land de Sarre. Dans ce sens, nous remarquons depuis 2009 des divergences d'intérêts croissantes entre Mittal et l'intérêt national.

Mittal met des bâtons dans les roues de l'État

Et la filière hauts-fourneaux, aciérie, trains à bande, trains à froid, recuit, revêtement, de Florange est parfaitement rentable et compétitive. Notamment grâce aux efforts de spécialisation consentis pendant des années pour se différencier des autres sites. Et sa proximité des clients français, allemands et belges compense l'éloignement des côtes. Le seul ennui est que beaucoup des données qui le démontrent sont sensibles, et donc confidentielles. Elles ne sont donc pas communicables.

Malgré les bâtons que met Mittal dans les roues de l'État dans le cadre du marchandage actuel, nous pensons que la prise de contrôle temporaire par l'État et un accompagnement temporaire dans l'investissement via le FSI est une solution envisageable. Nous ne voyons pas au nom de quelle orthodoxie dogmatique nous devrions nous en priver. Notre prise de position est le résultat d'un suivi stratégique exercé depuis 2009. Et nous considérons donc que l'hypothèse d'un ou plusieurs repreneurs éventuels est tout à fait plausible.

Ne laissons pas les autres exporter de l'acier à notre place

Quant à la question des surcapacités, nous savons bien sûr que la demande d'acier peut présenter périodiquement des moments de faiblesse, particulièrement en Europe en ce moment, mais l'exportation ne doit pas être réservée aux pays étrangers. Et lorsque l'on parle de fermeture, avant de sacrifier nos industries de base, il n'est pas inconvenant de regarder où se localisent les surcapacités et comment les autres les gèrent. Celles de la Chine par exemple, sont actuellement estimées à 200 millions de tonnes, soit la capacité de production totale en Europe. Et ses aciéries sont loin de fonctionner de manière économiquement viable. Ce qui n'empêche pas les Chinois de les garder en vie et d'exporter à outrance.

Comment entreprendre le futur ?

Sans vision à long terme, 20, 30 ans, la France hypothèque fortement son avenir industriel. Tous les acteurs doivent se mobiliser, locaux, régionaux et nationaux et tous doivent imposer cette vue sur le long terme, cette vue rassurera les investisseurs et les industriels pour maintenir et déployer l’économie sur notre territoire. Notre région a tous le atouts pour réussir, infrastructures, transports, savoir-faire. Il ne manque que l’envie.

Le Chemins 57
19/11/2012
TOUL NOUVELLE CENTRALE SOLAIRE RACCORDEE

centrale-toul.jpgEnergies renouvelables. EDF Énergies Nouvelles (EN) a très discrètement raccordé au réseau électrique la plus grande centrale solaire de France. Installée sur une ancienne base militaire de l’Otan. La facture sera déjà bien salée pour 430 millions d’euros les 135 mégawatts-crête.

C’est fait ! Le plus grand parc de panneaux solaires de France a été raccordé début novembre au réseau électrique national. EDF assure que ce parc géant peut assurer la consommation en électricité d’une ville équivalente à 60 000 habitants. Elle pourrait alimenter quatre fois la ville de Toul où ce champ géant est implanté.

D’une puissance de 135 mégawatts-crête, cette centrale en plein-air a couté la bagatelle de 430 millions d’euros. Le parc solaire prend possession des terrains de l’ancienne base aérienne de l’Otan devenue ensuite la « 136 désaffectée depuis 2004. La centrale occupe en effet une superficie de 367 hectares. Les seuls panneaux solaires, au nombre d’1,7 million, occupent 120 hectares au sol. Le site de Toul-Rosières occupe 367 des 522 hectares de l’ancienne base militaire qui a été totalement dépolluée.

Peu de soleil à Toul

Les panneaux solaires sont de la marque américaine First Solar. Il s’agit de cellules « nouvelle génération » à couches minces, spécialement conçues pour les régions peu ensoleillées. Le fait que Toul soit située dans l’est, qui bénéficie de peu d’ensoleillement, l’handicap est compensé par la taille du site et le nombre de panneaux solaires.

Grâce à cette implantation d’EN, les collectivités locales s’assurent une rentrée annuelle de 1 million d’euro jusqu’en 2041. Au niveau des emplois, au plus fort des travaux, 650 personnes ont travaillé sur l’implantation de la centrale solaire sur le site Meurthe-et-mosellan. Quant au tarif de rachat de l’électricité produite, il serait de 17 % plus élevé que pour les régions du sud de la France.

Cette nouvelle implantation d’EN, filiale totale du géant français EDF permet à l’industriel d’agrandir ses parts de marchés dans le solaire. Pour le moment EDF Énergies Nouvelles est surtout très impliqué dans l’éolien qui représente 85% de sa production électrique.

Après cela, il reste juste à gérer la question des chiroptères. Déjà trois abris ont été construits – 70 000 € pièce – pour accueillir les chauves souris de la base. D’autres vivent encore dans des bâtiments voués à la démolition. Mais il faut respecter tout un protocole. Les écologistes y veillent !

Quelques chiffres : 3185 € le KWc ; 252 € le panneau ; investissement : 7 166 € /habitant desservi soit 21 000 € / ménage.

 

19/11/2012

le solaire et l'éolien français poursuivent leur dégringolade

Les derniers chiffres de raccordements de projets solaires et éoliens rendus publics lundi montrent que la situation continue de se dégrader en France. Mais il semblerait que dans le photovoltaïque des projets s'envisagent hors appels d'offres et tarifs de rachat.

Lundi, le syndicat des énergies renouvelables (SER) a fait part de son inquiétude au vu des chiffres de raccordements à ERDF de fermes éoliennes et centrales solaires réalisés au troisième trimestre 2012.

Rien de surprenant en ce qui concerne l'éolien, où la tendance au ralentissement est entamée depuis maintenant deux ans. Alors qu'il faudrait, pour atteindre l'objectif du Grenelle de 19.000 mégawatts (MW) de capacité installée à l'horizon 2020, raccorder en moyenne 1.400 MW par an, on en est à seulement 500 MW depuis début 2012, soit 46 % de moins que sur la même période de 2010 et 33 % de moins qu'en 2011.

Les assouplissements réglementaire dans l'éolien suspendus à la décision du Sénat

En cause, une trop grande complexité administrative et de multiples contraintes qui ralentissement le montage des projets, deux fois plus long en France qu'en Allemagne par exemple. Mais aussi, depuis plusieurs mois, une épée de Damoclès au-dessus du tarif de rachat, qui pourrait être déclaré illégal faute de notification à la Commission européenne.

Sur le premier point, plusieurs assouplissements (suppression des zones de développement éolien et de la règle « des cinq mâts » qui impose une taille minimale aux nouveaux projets) ont été inclus à la proposition de loi Brottes sur l'énergie. Mais le Sénat en a repoussé l'examen en raison des conditions (de nuit et en présence d'une poignée de députés verts) dans lesquelles cette proposition avait été adoptée à l'Assemblée nationale. Et il n'est pas du tout acquis que ces amendements, considérés comme certains comme anecdotiques en comparaison d'autres sujets tels que la classification des fermes éoliennes en ICPE (installations classées pour l'environnement) ou encore le coût et les délais de raccordement, soient in fine votés par le Sénat.

Quant à la sécurisation du tarif de rachat, réclamée par la filière au motif que l'incertitude juridique dissuade les investisseurs, il n'en est toujours pas question.

Fin des projets solaires d'avant-moratoire

Côté solaire, seuls 134 MW ont été installés au cours du troisième trimestre, soit une baisse de 47 % par rapport au deuxième trimestre. Ce ralentissement reflète l'arrivée à échéance des projets signés avant le moratoire de décembre 2010 et qui avaient donc bénéficié des tarifs de rachat antérieurs.

Selon le SER, les conditions actuelles (lenteur de mise en œuvre des appels d'offres pour tous les projets supérieurs à 100KW et baisse « trop brutale » des tarifs pour les plus petits) ne favoriseraient pas les nouveaux projets.
Le syndicat des énergies renouvelables (SER) demande donc au gouvernement d'accélérer les mesures d'urgences évoquées par la ministre de l'Ecologie lors de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre.

20.000 mégawatts prévus dans les régions françaises ?

Pourtant, on entend également circuler des chiffres impressionnants sur les projets qui ne misent ni sur les appels d'offres, ni sur les tarifs de rachat. En cumulant les objectifs affichés par les différentes régions, on atteindrait ainsi pas moins de 20.000 MW.

Rappelons, pour mémoire, que le Grenelle de l'Environnement ne prévoit que 5.400 MW en 2020. Mais il est vrai que ces projets (s'ils se développent vraiment) ne pèseront pas sur les finances publiques. En revanche, l'injection de 20 GW d'énergies renouvelables intermittentes pourraient bien poser quelques problèmes au réseau...

leschemins57

11/11/2012

Florange : le projet Ulcos serait de nouveau en bonne voie

ulcos.jpgLe projet Ulcos pour le captage et le stockage de CO2 sur le site ArcelorMittal de Florange « est à nouveau dans la course » a annoncé une source proche du dossier vendredi à l’AFP. Cette nouvelle pourrait motiver un futur repreneur du site puisqu’il sera mis en place sur les hauts-fourneaux actuellement en vente.

Ulcos, projet de captage et de stockage de CO2 qui doit voir le jour en Moselle est dépendant du soutien de la Commission européenne. En effet, l'Europe doit contribuer à hauteur de 250 millions d'euros environ sur un investissement total de l'ordre de 650 millions (500 millions d’après le communiqué officiel d’ArcelorMittal). Sans l’Europe, la future infrastructure qui favorise l’industrie lourde sobre en carbone peut être comprise.

Ulcos : une « forte probabilité d'être retenu »

En juillet dernier, le projet mosellan avait été classé huitième alors que la commission européenne avait annoncé qu’elle financerait uniquement trois projets. Les autres seraient directement menacés par l’UE. Mais revirement de situation cette semaine. Les anglais ne seraient plus capables de financer quatre projets qui avaient été sélectionnés par Bruxelles. Résultat Ulcos remonte à la troisième place des projets potentiellement financés par l’UE.

Selon la même source, le projet Ulcos a « une forte probabilité d'être retenu » par la Commission européenne. Les projets seront connus d’ici décembre a-t-elle également indiqué.

ULCOS (Ultra-Low CO2 Steelmaking) est un consortium européen de recherche et développement qui vise à développer un procédé de production d’acier permettant de diminuer significativement les émissions de CO2. Ce groupement rassemble une cinquantaine d’organisations de 15 pays européens, dont 10 entreprises sidérurgiques et minière dont ArcelorMittal ou encore Air Liquide. La technologie apportée par Air Liquide, associée au haut fourneau à recyclage contribue à réduire la consommation de carbone et donc les émissions de CO2 qui en résultent et à obtenir du CO2 suffisamment pur pour être stocké dans le sous-sol. Le but du projet est de produire de l’acier qui pollue moins. ArcelorMittal assure d’ailleurs que « depuis 1975, l’industrie sidérurgique a réduit de 50% ses émissions de CO2 ».
Les Chemins 57 source LORACTU
24/10/2012
TERRA LORRAINE : 3000 EMPLOIS A ILLANGE

TerraLorraine_vue-exterieure_606EC1Close_500x171.jpgLe projet « Terra Lorraine » porté par le Conseil Général de la Moselle va être lancé sous peu. Objectif : terminer d’ici 2015 la première phase d’un énorme complexe d’entreprises chinoises qui devraient s’installer en Lorraine.

Les chiffres donnent le vertige. Alors que Florange et la sidérurgie s’éteignent sur ordre du géant Mittal, la Lorraine semble croire en son avenir grâce aux chinois. Au total 800 0000 m3 de terre à déblayer, 50 hectares d'aménagement dont 240 000 m2 pour la construction de la halle d'exposition, 280 0000 m2 de parking sont à construire sur ce qui est aujourd’hui un terrain vague. Les premiers travaux vont démarrer en fin de semaine pour y accueillir à terme 2 000 entreprises chinoises, la plupart sont des PME. Selon le Conseil Général, 3 000 emplois au minimum sont garantis.  

TerraLorraine.jpgLe compte-à-rebours est lancé vendredi. La Moselle en étroite collaboration avec le Luxembourg compte donner au département un nouveau souffle économique. Avec un chômage qui grimpe, l'essentiel du recrutement devrait être local dans un premier temps. Les entreprises qui s’implanteront seront issues du secteur tertiaire en grande partie. Des emplois concerneront les métiers d'assemblages, de conditionnement, de logistique, de services après-vente.

http://www.cg57.fr/vivrelamoselle/Pages/Grands_Projets/projet_TerraLorraine.aspx

http://www.loractu.fr/thionville/2341-moselle-le-projet-chinois-aux-3-000-emplois-lance-vendredi.html

22/10/2012

luxembourg.jpgSelon l’observatoire transfrontalier de la consommation, créé la Chambre de commerce de Meurthe-et-Moselle, les Français consomment de plus en plus au Luxembourg.

Avec un nombre croissant de travailleurs frontaliers qui traversent chaque jour la frontière du Luxembourg, le pouvoir d’achat des lorrains mais aussi des belges s’enfuit de plus en plus vers le Grand-Duché. Pour l’observatoire transfrontalier, la stratégie commerciale de nos voisins luxembourgeois a un impact plutôt négatif sur les commerçants français et belges installés près de la frontière. « Il y a dans l’espace transfrontalier une concurrence entre les territoires et aujourd’hui le gagnant semble être le Grand-Duché de Luxembourg » affirme l’observatoire.

 

Le Luxembourg a réussi à capter le pouvoir d’achat des frontaliers par la stratégie du chiffre : en quelques années des milliers de mètres carrés de surfaces commerciales se sont construites à proximité de la France et de la Belgique. Au total le Grand-Duché a augmenté de 30 % ses surfaces de magasin, 75 % pour la région de Longwy (plus pauvre en offre commerciale à la base) et 35 % du côté belge. Par ailleurs, la gamme plus élevée des enseignes, la formation plus pointue des vendeurs, des chèques repas applicables aux achats hors alimentaire et des amplitudes d’ouverture plus souples (certains dimanches, jours fériés différents…)

Il y a cinq ans, 16% du pouvoir d’achat des luxembourgeois s’exportait vers les pays frontaliers. Aujourd’hui la tendance s’est inversée. Elle est même beaucoup plus agressive puisque le Luxembourg attire des milliers de consommateurs français, belges et allemands chaque jour.

Et comment ne pas parler de concurrence déloyale par rapport aux entreprises et commerces français, belges et allemands ? Le dumping des taxations luxembourgeoises permet cette situation artificielle, ce commerce, et parfois trafic, de carburant, de tabac, d’alcool et maintenant de commerces en tout genre. Pourquoi la CEE permet cette situation ? Autant d’argent en moins dans les poches de l’état français et donc plus d’impôts pour nous. Pour sauver ce qui reste d’emplois commerciaux chez nous, faudra-t-il le courage de nos politiques ?

11/10/2012
L'industrie n'a pas encore totalement rendu les armes
Fabien Piliu
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Selon l'Insee, la production manufacturière a progressé de 0,9% en juillet. La plupart des secteurs ont vu leur activité accélérer. Est ce un épiphénomène ? Tant que la croissance européenne reste morose, cette probabilité est forte.
Ce n'est pas parce que c'est une bonne nouvelle qu'il ne faut pas en parler. Au milieu d'un océan de contrariétés, la production industrielle tricolore a augmenté de 0,9% en juillet. Elle était stable en juin.
Fait rare, la plupart des secteurs ont vu leur activité accélérer. On peut citer la cokéfaction et le raffinage (+4,3%), la fabrication d'équipements électriques (+2,3%), notamment les produits informatiques, électroniques et optiques (+5,6%), la fabrication de matériels de transport (+3,4%), la fabrication des autres produits industriels (+0,5%). Globalement, la production de biens d'investissements a accéléré de 3,7%, celle des biens de consommation durables a progressé plus timidement (+0,6%).
Beaucoup de gagnants, peu de perdants
Les perspectives sont maussades
 
10/09/2012
LA FIN D’UN SYMBOLE
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La centrale de Richemont bientôt ne soutiendra plus le regard des automobilistes de l’A31. Ce sont les gaz de hauts-fourneaux qui alimentaient cette usine, les aciéries de Gandrange, Uckange et Florange dont les tubes alimentaient les turbines qui produisaient de l’électricité. Comme pour l’usine d’ARCELOR MITTAL Gandrange les premières grues de CARDEM arrivent sur le chantier qui prévoit la fin des travaux en 2017. Tout un symbole de l’industrie lourde de Lorraine dont les usines et les aciéries font place nette aux friches industrielles. Y aura-t-il dans le futur, après 2017, un nouveau symbole sur les lieux de la centrale de Richemont ?
   
08/09/2012
SMAE chiffre d'affaires 2005 de 3,392 milliards d'euros
La SMAE, premier employeur de Moselle et première entreprise de Moselle quitte le CAC 40.
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Que deviendra l'emploi dans cette entreprise qui compte beaucoup sur le tissu économique du sillon mosellan et sur l'emploi autour de Marange Silvange ?
Et pourtant actuellement, le groupe qui emploie environ 200.000 personnes avec un chiffre d’affaires de 59 milliards d’euros ne vaut plus que….2 milliards d’euros en Bourse. Une incroyable dérive alors que la société avait pourtant profité ces dernières de coups de pouces fiscaux pour relancer la vente de voitures neuves, non polluantes. Depuis le début de l’année, les investisseurs ont déjà largement montré leur mauvaise humeur vis-à-vis de l’action PSA qui affiche un repli de… 50% soit l’une des pires performances du CAC 40. Un cours qui, si l’on regarde un peu plus loin dans le temps, est révélateur du déclin de la marque au lion depuis cinq ans. Un chiffre résume parfaitement cette évolution : l’action perd sur cette période…..90%. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20120907trib000718289/psa-l-action-a-perdu-90-en-cinq-ans.html
Devons-nous rappeler que RENAULT est désormais un constructeur mondial adossé à NISSAN et développe plusieurs marques, qui ne perd pas d'argent et qui se bat sur plusieurs fronts ? Ses véhicules à bas coût apportent des marges importantes au groupe et les nouveaux modèles sortent en cascade (Clio 4, Duster). Quant à la marque emblématique elle même, elle va être de nouveau attractive. Enfin son alliance (capitalistique?) avec DAIMLER nous réserve des surprises de taille d'ici à cinq ans. PSA semble par contre en situation critique faute de stratégie claire et surtout ambitieuse dans ses alliances passées et presque, semberait-il, sous le diktat de GM désormais.
L’usine de Trémery entre en activité en 1979 en fabriquant d’abord des moteurs essence, puis diesel haut de gamme. L’investissement initial s’élève à 1,8 milliard de francs.
Que la pose de la première pierre ne devienne comme Arcelor Gandrange dans le futur le démontage de la dernière pierre .
Les chemins de Marange Silvange Ternel
 
03/09/2012
Mercedes partenariat avec Renault et Nissan
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Le groupe automobile allemand Daimler envisagerait de construire certains modèles de sa marque Mercedes dans le cadre d'un partenariat avec Renault et Nissan, rapporte jeudi le Financial Times Deutschland.
Le groupe Renault-Nissan pourrait participer à la construction de Mercedes. C'est du moins ce qu'affirme ce jeudi le très sérieux Financial Times Deutschland sans citer de sources. D'après le quotidien allemand, les premiers modèles issus de cette collaboration seraient assemblés en Europe de l'Est à partir de 2016. Il pourrait s'agir d'un petit 4x4 Mercedes et de modèles d'Infiniti, la marque haut de gamme de Nissan.
Les deux constructeurs ont conclu une alliance en 2010. Un accord qui s'est traduit par des échanges de participation et des objectifs de synergies avec notamment une plate-forme commune pour la fabrication de plusieurs modèles qui doivent être lancés en 2013. Etaient mentionnés : "Le successeur de l'actuelle Smart fortwo, un nouveau modèle Smart quatre places et la future Renault Twingo".
 
03/09/2012
Les 10 premières entreprises de Moselle
(source Wikipedia et CCI)
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L'économie de la Moselle a reposé au XIXe siècle sur l'industrie lourde, en particulier la sidérurgie. Après la crise de ces industries à la fin du XXe siècle, le département tente de promouvoir de nouvelles activités basées sur le savoir-faire industriel et technologique. C'est par exemple le cas du pôle de compétitivité MIP (matériaux innovants-produits intelligents) et de la centrale nucléaire de Cattenom.
*       1 -SMAE PSA Peugeot Citroën (France) (chiffre d'affaires 2005 de 3,392 milliards d'euros)
*       2 -EDF (France), au travers de ses centrales de La Maxe et Cattenom, ses activités de distribution, transport et commercialiasiation (chiffre d'affaires départemental avoisinant les 2 milliards d'euros)
*       3 -Continental-France (Allemagne) (828 millions d'euros)
*       4 -Foncière des Régions (France) (552 M€)
*       5 -Arcelor-Mittal Gandrange (Luxembourg) (512 M€)
*       6 -Creyf's Interim France (Belgique) (486 M€)
*       7 -ThyssenKrupp Presta-France (Allemagne) (328 M€)
*       8 -Demathieu & bard (France) (289 M€)
*       9 -Pompes Grundfos (Danemark) (267 M€)
*       10 -Arcelor Profil (Luxembourg) (263 M€)
 
L'EMPLOI EN LORRAINE : DES CHIFFRES ALARMISTES
Les chiffres des demandeurs d’emploi pour le mois de juillet publiés lundi par Pôle Emploi et la DARES consacrent pour le 15ème mois consécutif une hausse du chômage : +1,4% pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (soit 41 300 demandeurs d’emploi supplémentaires), +1,3% pour ceux des catégories A, B et C. Sur un an, la progression est respectivement de +8,5% et +7,9%. La Lorraine n’est pas épargnée par la forte hausse du chômage…
 
30/08/2012
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 Le ton est donné. Pas l’esquisse d’une bonne nouvelle pour la rentrée du Conseil Economique et Social de Lorraine (CESEL) qui a présenté les grandes lignes des dossiers à suivre en Lorraine. Ulcos, Skylander, le développement de l’aéroport, les transports dont l’autoroute, la Grande Région. Les dossiers sont chauds, urgents, pour pallier à la crise économique et sociale qui touche la région. Le chômage grimpe en flèche.
« On est en train de dériver. Notre potentiel industriel s’effrite. Les six régions industrielles du nord dont la Lorraine souffrent. On a de très nombreux dossiers qui sont déterminants… » lance Roger Cayzelle, président du CESEL. Ulcos à Florange dépend des crédits européens, Skylander à Chambley dépend d’aides de l’Etat qui ne sont pas encore validées mais aussi de l’investissement de partenaires privés. Bref, la Lorraine semble liée à beaucoup d’éléments extérieurs. L’emploi avec le travail transfrontalier au Luxembourg ou en Allemagne est aussi crucial. 100 000 lorrains travaillent à l’étranger… Devant un net recul du développement économique régional, le CESEL préconise de se préoccuper des grandes infrastructures. Pour lui, le développement autoroutier dans l’agglomération de Thionville en lien avec le Luxembourg est indispensable et celui de l’aéroport Metz- Nancy Lorraine qui fait preuve « d’une incroyable stagnation » également. « Etre une région attractive, sexy » est indispensable pour attirer les entreprises note-t-il.
 
« HEUREUSEMENT QU’IL Y A LE LUXEMBOURG…. »
« La Lorraine a plusieurs atouts dont le bois, l’eau ou les matériaux et il faut le faire savoir… » poursuit le président. Selon lui il faut développer ces filières d’avenir mais aussi mieux former les jeunes « qui pour la plupart partent avec diplômes et emplois… » regrette le Conseil Economique de Lorraine. « La solution est de dynamiser la Lorraine en utilisant la séduction. Puis des axes fondamentaux : l’innovation, la formation… Il faut savoir que 25% des ingénieurs français sont formés en Lorraine, mais la plupart partent à l’étranger ».
Roger Cayzelle en a profité pour critiquer vivement la Grande Région et la présidence de Jean-Pierre Masseret. Il a dénoncé « un concept publicitaire » et « un échec ». « Dans le rapport de la Grande Région on n’a pas un seul exemple de ce qu’elle peut apporter aux concitoyens » s’étrangle le représentant du CESEL. « On doit faire comprendre à nos élus que la Grande Région est primordiale. Les luxembourgeois ou les allemands sont demandeurs en plus… » affirme-t-il. Il a notamment proposé la construction d’un agenda Sarre-Lorraine sur le modèle du calendrier franco-allemand.
Le président du CESEL a aussi alerté le ministre Arnaud Montebourg et la Commission européenne à Bruxelles sur Ulcos en lui adressant un courrier. Il a prévenu l’Etat de la nécessité de conserver le régiment militaire de Commercy dans la Meuse qui doit partir et l’urgence absolue de faire tourner à nouveau les hauts-fourneaux de Florange affirmant qu’il « y aura toujours une demande d’acier » dans le monde. « Il s’agit de considérations économiques de Mittal pas industrielles » a noté M. Cayzelle.
Devant le bilan peu envieux du chômage en Lorraine, il a constaté que « la Lorraine n’avait plus de dynamique d’emploi propre et qu’heureusement qu’il y a le Luxembourg ». Il a noté l’importance d’un leader lorrain, politique ou chef d’entreprise qui doit conduire la région vers un rayonnement économique comme c’est le cas en Rhône Alpes ou en Poitou-Charentes. « La Rhône Alpes a un PIB similaire à la Suède » remarque Roger Cayzelle. Il reste du boulot dans un contexte économique national et régional très tendu…
 
22/08/2012
 
OSEO, la banque d’investissement déclinée dans chaque région de France a publié un rapport sur la santé des PME (Petites et moyennes entreprises) de Lorraine en analysant les cinq principaux indicateurs que sont l’activité, l’emploi, la trésorerie, la rentabilité et l’investissement. La Lorraine représente 2,9 % des entreprises françaises de 1 à 250 salariés et contribue à hauteur de 2,9 % au PIB national.
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Les entreprises lorraines revoient à la baisse leurs prévisions de novembre dernier. 31% des entreprises espèrent une hausse de leur chiffre d’affaires en 2012 et 29% craignent une baisse. En valeur nominale, l’évolution de leur chiffre d’affaires est estimée à - 1 % en moyenne, assez en dessous de la moyenne nationale (+ 0,5 %). En Lorraine, 22 % des entreprises anticipent un développement de leur activité en 2013, et 16 % craignent une diminution, contre respectivement 31 % et 14 % au niveau national.
 
Malgré une activité dégradée, les entreprises de la région comme annoncé fin 2011, ont continué mais dans une moindre mesure, à embaucher depuis janvier, 20 % des entreprises ayant augmenté leurs effectifs et 13 % les ayant réduits. Pour 2013, les effectifs des entreprises de la région devraient rester stables. 17 % des entreprises anticipant des effectifs en hausse et 16 % en baisse, inférieur au niveau national (+ 11).
43% des chefs d’entreprise connaissent des difficultés
En mai, 43 % des chefs d’entreprise, contre 35 % en novembre dernier, disent avoir rencontré des difficultés. Cette proportion est supérieure à l’ensemble des entreprises françaises (37 %). Pour les 6 prochains mois, la situation des trésoreries devrait continuer à se détériorer, 12 % des entreprises espérant une amélioration et 27 % craignant une dégradation. 78 % des dirigeants lorrains jugent “normale ou bonne” la rentabilité de leur entreprise en 2011. Ce pourcentage est en amélioration par rapport à celui de novembre dernier (75 %) et supérieur à la moyenne nationale (74 %). Pour 2012, les résultats financiers devraient se dégrader, 17% des chefs d’entreprise espérant une hausse et 24% craignent une baisse.
Moins de la moitié (45 %) des entreprises pensent investir en 2012. Les dépenses d’investissement devraient notablement diminuer. Si 24 % des entreprises de la région envisagent de les augmenter en 2012, 39 % pensent les réduire.
 
 
En incluant les inscrits à Pôle emploi exerçant une activité réduite, 4,453 millions de personnes cherchaient un travail dans l'Hexagone, soit une hausse de 58.300 personnes par rapport à juin (+1,3%). Depuis juillet 2011, l'ensemble des départements métropolitains a vu le nombre de demandeurs d'emploi augmenter, la région Bretagne enregistrant la plus forte hausse sur un an (+12,2%). 
  
ET PSA EN MOSELLE ?
Alors que le groupe français automobile a annoncé son intention de fermer le site d’Aulnay-sous-Bois en région parisienne et de supprimer 8 000 emplois notamment à Rennes et à Aulnay, les salariés et syndicats des deux sites de PSA en Lorraine, le premier employeur en Moselle, sont inquiets. Ils craignent maintenant un effet boomerang sur l’activité de Metz-Borny et Tremery. « Les deux sites seront certainement impactés » affirme-t-on à la cellule de PCA Metz pour la CGT. « D’ailleurs trois équipes étaient en chômage à cause de la baisse d’activité d’Aulnay durant toute une journée, soit 60 personnes » nous indique Jérôme, délégué syndical. Il craint que cela se multiplie.
 
La Meurthe-et-Moselle épargnée
Du côté de la Lorraine, l’augmentation de nombre de demandeurs d’emplois est également notable. Le chômage augmente de 1,1% en juillet soit 112.820 chômeurs au total pour les quatre départements. Les disparités sont locales puisque dans les Vosges la hausse est la plus importante avec la Moselle. La Meurthe-et-Moselle quant à elle est bonne élève puisque son chômage baisse de 0,1% en juillet 2012. Si on compte les personnes exerçant une activité réduite, la Lorraine compte 160.130 inscrits à Pôle Emploi.
La hausse est également particulièrement marquée pour les jeunes de moins de 25 ans, pour le troisième mois consécutif, avec 10.000 jeunes de plus venus grossir les rangs de Pôle emploi, toutes catégories confondues (+1,4% en un mois, +6,7% en un an).
 
 
 
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P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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V
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A
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La vie de la ville de Marange-Silvange